Draughts

Installation

Pour cette installation, il s’agit d’implanter un manche à air (type autoroute) dans une pièce favorable aux courants d’air, en laissant les fenêtres ouvertes de chaque côté du bâtiment.
Quand la porte d’accès à la pièce est fermée, le manche à air reste inerte. Quand quelqu’un ouvre la porte, le courant d’air se produit et met le manche à air en mouvement. Une cloison masque l’installation depuis l’entrée, de telle sorte que le visiteur ne voit pas le courant d’air qu’il créé en entrant; il est à l’origine du courant d’air qui le précède en vitesse.
Une fois à l’intérieur, le visiteur anticipe l’arrivée d’un autre visiteur en voyant le manche à air se gonfler, agissant comme une signalisation avancée.








Ecoute

Installation

Ce projet joue sur la perception des espaces intérieurs et extérieurs. Il s'agit de diffuser à l'intérieur d'un bâtiment, le son, les bruits extérieurs capté depuis le toit de ce même bâtiment. Par un système de cordages, de poulies et de voile en prise au vent (emprunté à la marine et aux systèmes utilisés sur les voiliers), le son diffusé à l'intérieur est modulé selon une intensité plus ou moins haute, régulé par les conditions extérieures.
Un jeu de mots s'opère sur le terme ‘écoute' qui est non seulement une invitation à prêter une attention auditive, mais c'est aussi un terme de marine désignant les cordages de contrôle des voiles, comme une écoute tactile.

Description :
• Sur le toit, une voile est fixée sur un axe de rotation à 360°, en prise à toutes les directions du vent. La voile est reliée à des cordages ( écoutes en vocabulaire marin) qui se tendent et se détendent selon la force du vent.
• Ces cordages courent depuis la voile, le long du bâtiment jusqu'à l'intérieur, guidés par des poulies. La tension relative à la force du vent sur les cordages se répercute jusqu'à leur extrémité située à l'intérieur.
• L'extrémité intérieure est attachée à un potentiomètre régulant le volume du son diffusé. Plus le vent à l'extérieur est fort, plus la tension sur les cordages est importante et agit sur le curseur du potentiometre, augmentant le volume de diffusion.
• Le son est capté en direct sur le toit par un micro multidirectionel, et diffusé à l'intérieur par un speaker contrôlé par le potentiometre volume.

Tout le système de poulies, cordages, cablages reliant l'intérieur et l'extérieur reste visible.Le projet s'inscit dans le temps, en constant changement puisque soumis aux variations des conditions extérieures.












Hertz

Installation vidéo

Hertz est une installation vidéo jouant sur la perception des énergies qui permettent sa propre diffusion. Une vidéo projetée montre un plan fixe sur des antennes placées sur un toit, tendues vers un ciel sombre, éclairé de temps à autres par des éclairs plus ou moins violents.

En parallèle, un moniteur affublé d’une antenne de réception pointée vers la projection, semble ne diffuser que du bruit visuel, de la “neige” hertzienne. Mais quand un éclair surgit dans la séquence projetée, l’image s’affiche aussi sur le moniteur. Le spectateur n’est évidemment pas dupe de la supercherie du montage, mais il s’agit là d’interroger les énergies physiques impalpables (électricité, lumière, ondes) qui sont à l’origine de la diffusion des images.








Piece sonore

Installation sonore

Pour cette pièce, il s’agit d’utiliser des micros de contact (piezos) plaqués en plusieurs points sur toutes les parois d’une pièce, et reliés à un système d’amplification. Les micros de contact captent les vibrations les plus faibles provenant de l’autre côté de la paroi, et produisent des sons peu identifiables.

Capter toutes ces sources sonores qu’on ne perçoit pas en temps normal mais qui existent, c’est donner à entendrel’inaudible. Les murs, les portes, les fenêtres sont utilisés comme surfaces de résonance permettant de ramener l’exterieur vers l’intérieur. il s’agit d’appréhender un espace par ce qui l’entoure. Une porte qui s’ouvre, un bruit à l’extérieur, ou les pas des visiteurs créent des sons retransmis en direct dans un ensemble sonore non identifiable.






Piece espace public

Installation vidéo dans l'espace public

Ce projet concerne une part de ce qui est dissimulé depuis la surface d’un environnement urbain. Le principe est de détourner les images produites par les caméras de vidéo-surveillance placées dans le réseau du métro, et de projeter ces mêmes images sur le sol, à la surface exactement au dessus du point filmé.

Il est question du caché/ révélé, du privé et du public et du droit à l’image mis en jeu par les systèmes de surveillance. Les images produites en sous-terrain sont des images «volées», dévoilées à la surface, et mettant en relief ce qui se passe en dessous mais aussi ce qui se passe probablement à la surface: le spectateur a un vidéo-projecteur au dessus de sa tête, lui montrant les images de surveillances du sous-terrain, mais au même moment, il est fort probable qu’il soit lmé par les mêmes procédés, à la surface.

Le projet met le système de vidéo surveillance en abyme, il s’agit de montrer ce qui se passe en dessous pour mieux faire prendre conscience de ce qui se passe à la surface.






Reseau son

Installation dans l'espace public

Projet sonore dans l’espace public; le principe est d’effectuer une prise de son dans les réseaux d’égouts d’une ville, d’amplifier ce son et de le rediffuser depuis ces mêmes souterrains.

Le bruit des eaux s’écoulant en souterrain sera donc audible depuis la surface aux abords des bouches d’égout. L’objectif est de ramener à la surface un réseau souterrain en utilisant ses caractéristiques propres (bruits d’écoulements d’eaux, résonnance, liens avec la surface), et de mettre ainsi en évidence une réalité urbaine dont on n’a pas conscience mais qui fait partie de nos espaces de vie.